Il y a un an le mot azoospermie entrait dans notre langage quasi-quotidien. Il y a un an nous recevions une brique, même un immeuble en pleine face. Nous avons mis des mois à nous en remttre, si nous nous en sommes vraiment remis. L'espoir c'était fait la malle nous nous retrouvions face à un vide total, plus rien, plus aucuns espoirs, nous ne serions jamais parents "ensemble" biologiquement d'un enfant. Ce mélange de cellules ne verait jamais le jour. Nous avons commencer à envisager le don.L'adoption n'a jamais été dans nos options, c'était trop pour nous. Alors oui la fiv ça fait peur, c'est une intrusion dans notre intimité mais c'est une telle chance.
Le jour de la biopsie, j'étais sereine. Pourtant personne ne croyait en nos chances. On pensait clore un chapitre pour pouvoir en ouvrir un autre, celui du don. Le rendez-vous au cecos était pris, on se préparer à attendre au moins 15 mois avant de pouvoir commencer les essais. Et notre petit miracle a eu lieu. 6 paillettes. Pas top mais elles étaient bel et bien là.J'étais heureuse de pouvoir faire une fiv.
Depuis, il y a eu 3 échecs, 1 fiv et 2 tec. C'est dur, je pleure, je désespère, j'ai mal, mais au moins j'ai le droit d'essayer....
Vous l'aurez bien compris, un an après nous venons de clore l'aventure fivicsi 1 avec un dernier beta hcg négatif. C'est comme ça. Je suis blasée. J'ai plus trop envie de me battre. Je ne suis plus en colère, c'est juste très douloureux. Je crois qu'on a quand même de la chance dans notre malheur, on peut tenter quelque chose, ce n'est pas donné à tout le monde. Il y a un an je ne pensais pas que j'en serais là.
Au fond, je reste convaincu qu'un jour ça finira par marcher, ce qui est dur c'est ne pas savoir quand.....
Face à des annonces répétées de grossesse dans mon entourage, une amie m'a dit que j'étais aigrie par tout cela. J'y ai beaucoup réfléchie. Je ne pense pas être aigrie, je me sens juste en souffrance et en grande détresse face à ce bonheur que l'on nous refuse et que les autres atteignent si facilement. Leur bonheur me renvoie à mon impuissance et mes échecs. Je me sens vide, sans envie, sans plus aucuns autres buts. Et dire qu'il va falloir retrouver la force de remettre ça au mois de septembre......Mais je sais que la date approchant, les vacances passés, l'espoir renaitra.
La fiv c'est pas le pérou mais au moins c'est de l'espoir qui m'éloigne de ce vide profond dans lequel je me trouvais il y a un an.